Avant tout une grande pensée pour la famille et tous les proches de Laurent Vidal.

L’athlète ne peut jamais se cacher sous l’excuse du « jour sans ».  »Le jour sans » est toujours la conséquence de quelque chose qui n’a pas fonctionné comme prévu avant un objectif. Une contre performance peut être  liée à des erreurs dans l’entrainement, une mauvaise gestion,  un incident,  la malchance,…

A Kona, Denis a été victime d’une infection révélée par la prise de sang réalisée quelques minutes après l’abandon… en effet Denis avait pris soin de descendre du vélo proche de l’hôpital !….Denis :  »A vrai dire je ne savais pas qu’il y avait un hôpital à moins de dix kilomètres du lieu où j’ai arrête. Par contre je savais que ma chérie serait à cet endroit et qu’elle pourrait me récupérer. Il était important de savoir pourquoi j’étais collé, pourquoi je n’avais aucune énergie et c’est donc logiquement que je suis allé faire des tests. Ca n’était donc pas un jour sans, il y avait bien une cause à mon inefficacité!  »  

De retour en France de nouveaux examens ont montré que l’état de santé du jeune Français s’était vite amélioré et l’option de retourner en Australie pour effacer la déception et repartir à la course aux points est apparu évidente. Denis :  » J’avais coché un retour en Australie depuis un moment déjà (au moins quatre mois). Mais suite à cette infection tout avait été remis en question. Comme les analyses étaient bonnes, il n’y avait pas de raison de ne pas revenir.  ».

Comme en 2014, la première étape avant la défense du titre sur l’ironman Busselton est le  70.3 Mandurah. 7e l’année dernière, Denis, à la vue de la start list,  vise le podium sur ce P750. Il fera mieux avec une victoire après avoir pris le meilleur sur ses adversaires et notamment l’ancien champion du Monde de la distance Bozonne ( 3e) lors de la partie pédestre. Denis  »La start liste était quand même moins impressionnante que l’an passé. En effet la course est devenue un P750 alors que c’était un P1500. Concernant la course, elle était moins rapide que l’an passé. Il y avait moins de courant sur la partie natation, j’ai mis une minute de plus, et le vent était présent sur le parcours vélo. D’ailleurs la distance était de 88 kilomètres et non de 90, ça permet de relativiser les 3h45 finales. En course à pieds la distance est bien là. Je me sentais bien dans l’eau, sans plus. Je suis sorti deuxième à 30 secondes du premier, un jeune Australien de 21 ans. Je pose le vélo troisième (avec le quatrième et le cinquième) derrière l’Australien et  T.Bozonne avec 5’30 et 2′  de retard. Je ne pensais pas remonter sur le premier, ni sur Bozonne! Je suis parti très vite à pieds afin de me défaire de mes deux concurrents direct. Après un tour (il y en avait deux), j’avais repris Bozonne et je n’avais plus que 1’30 de retard sur l’Australien. Ca commençait à sentir bon! Je n’ai pas trop faibli sur la deuxième boucle et je l’ai repris vers le 17ème kilomètre. J’ai donc pu remporter mon deuxième Ironman70.3 de la saison après Dublin. »

Le plus dur commence maintenant, pour clore cette longue saison, avec la nécessité de repartir sur un petit cycle d’entrainement pour espérer  ajouter encore quelques points dans 4 semaines à Busselton. Denis :  »L’entrainement ne s’arrête pas après cette victoire, il faut maintenant récupérer et refaire une préparation Ironman. L’objectif premier de ce séjour en Australie est bien l’Ironman Busselton dans quatre semaines et non le 70.3 de Mandurah. Une contre performance là bas, viendrait gâcher la victoire de ce week end.  ».

Par cb le 10/11/15